Transition énergétique
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5 conseils pour bien isoler son logement

Réduire sa facture énergétique, améliorer son confort de vie, préserver la planète… L’isolation thermique est un élément phare des travaux de rénovation énergétique. Découvrez nos 5 conseils clés pour isoler intelligemment votre logement et faire les bons choix.

5 conseils pour bien isoler son logement

Face à l’augmentation du coût de l’énergie et à l’urgence climatique, de plus en plus de français se lancent dans des travaux de rénovation énergétique. Dans ce cadre, l’isolation est souvent le premier réflexe, qu’il s’agisse de remplacer un équipement vétuste, gagner en confort thermique ou se conformer à une nouvelle législation. Toiture, murs, fenêtres, planchers bas… Bien isoler son logement permet non seulement de réduire durablement sa consommation d’énergie, mais aussi de valoriser son bien immobilier. Alors, par où commencer ? Quels matériaux privilégier ? Quelles aides solliciter ? Voici 5 conseils essentiels pour mener à bien votre projet d’isolation, en toute efficacité.

Conseil n°1 : bien s’informer 

Afin d’éviter les travaux inutiles et de cibler les zones à isoler, une première étape clé consiste à réaliser un bilan énergétique de votre logement. Effectué par un diagnostiqueur certifié – que vous pouvez identifier via l’annuaire mis à disposition par l’Etat -, ce bilan permettra notamment de déterminer les performances de votre logement en matière de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Deux types d’évaluation peuvent être réalisés : le DPE (diagnostic de performance énergétique), qui permet de connaître l’étiquette de son logement et les sources de gaspillage d’énergie,  et l’audit énergétique, qui propose plusieurs scénarios de travaux permettant d’améliorer la performance de votre logement ainsi que l’étiquette énergétique qui sera obtenue après travaux. 

À noter qu’une partie de la réalisation de l’audit peut être financée par le dispositif MaPrimeRenov’ – provisoirement suspendue du 1er juillet au 15 septembre sauf pour les copropriétés -, à condition qu’un geste de travaux minimum soit réalisé. Pour bénéficier de MaPrimeRenov’ en cas de rénovation d’ampleur, l’audit énergétique est une condition indispensable car vous devrez par la suite obligatoirement suivre l’un des scénarios de travaux proposés. De manière générale, il est important de se renseigner sur les aides financières auxquelles vous pourriez avoir droit : MaPrimeRenov’, éco-PTZ, CEE, aide financière locale et régionale, etc. Pour vous aider dans cette étape, vous pouvez contacter un conseiller France Renov’. Celui-ci pourra vous aiguiller vers les aides adéquates et vous aider à trouver un professionnel compétent. 

Faire appel à un professionnel certifié RGE (« reconnu garant de l’environnement ») est un gage de sérieux, de conformité et de qualité. Mais c’est aussi un préalable pour bénéficier des aides. Au terme de cette première étape, vous devrez donc avoir identifié les travaux à réaliser, les aides auxquelles vous pouvez prétendre et le professionnel qui interviendra pour procéder à l’isolation de votre logement. 

 

Conseil n°2 : choisir les bons matériaux 

Une fois que vous en savez plus sur la nature des travaux à réaliser, il est temps de choisir les matériaux qui seront utilisés dans le cadre de votre projet d’isolation. Ce choix est primordial car il impacte l’efficacité thermique, la durabilité dans le temps, le confort, l’environnement… et votre budget. S’il existe des guides-conseils pour vous aider à déterminer le meilleur isolant thermique selon vos besoins, il est préférable de faire ce choix en concertation avec votre artisan RGE, qui saura vous orienter vers la meilleure solution tout en tenant compte de vos impératifs financiers. 

Vous constaterez alors qu’il existe trois grandes catégories d’isolants : les isolants naturels ou biosourcés (d’origine animale ou végétale comme la laine de mouton, la plume de canard, la laine de bois, le liège, le lin, le chanvre ou la ouate de cellulose), les isolants minéraux (laine de verre, vermiculite, laine de roche) et les isolants synthétiques (polystyrène, polyuréthane) dont le coût est plus accessible mais qui sont polluants et non-recyclables. Aujourd’hui, en France, la laine de verre est le matériau isolant le plus utilisé. Mais les isolants naturels, bien que plus onéreux, sont également de plus en plus plébiscités pour des raisons écologiques. Par ailleurs, des aides locales spécifiques existent pour soutenir le choix de matériaux isolants biosourcés. 

Conseil n°3 : prioriser la toiture 

S’il est un geste d’isolation à prioriser, c’est bien celui-ci. La toiture est en effet la principale source de déperdition thermique. L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) estime ainsi que 25 à 30 % des pertes de chaleur se font par le toit dans une maison mal isolée. L’une des raisons tient au fait que l’air chaud monte naturellement vers le haut du logement. En l’absence d’isolation efficace, cet air chaud s’échappe. En hiver, les combles perdus peuvent à la fois laisser s’échapper l’air chaud et laisser rentrer l’air froid. En été, à l’inverse, l’absence d’isolation peut nuire au maintien de la fraîcheur du logement. Il est à noter que l’isolation de la toiture a aussi l’avantage d’être plus simple et moins coûteuse que d’autres travaux d’isolation, notamment par l’intérieur lorsque les combles ne sont pas encombrés et aisément accessibles. 

Du côté des aides, il est important de noter que la prime coup de pouce isolation n’existe plus depuis 2022 et que le gouvernement avait mis un terme dès 2021 aux offres à 1 euro en raison d’un trop grand nombre d’abus par des entreprises frauduleuses. De même, le coup de pouce « Rénovation performante d’une maison individuelle », qui concernait les propriétaires de maisons individuelles réalisant une rénovation globale performante de leur logement, ne peut plus être demandé depuis le 1er janvier.  

Conseil n°4 : ne pas négliger les petits travaux d’isolation

Si la toiture est le premier poste de déperdition de chaleur dans une maison non isolée, elle ne peut être considérée indépendamment du reste du logement. Selon les données de l’Ademe, les murs peuvent représenter 20 à 25 % des déperditions thermiques moyennes. Suivent ensuite les fenêtres, responsables d’une déperdition de 10 à 15 %, les planchers bas (7 à 10 %) puis les ponts thermiques (5 à 10 %), qui désignent les points de la construction où la barrière isolante est rompue.

Là, des solutions simples et peu coûteuses existent. Par exemple, le comblement des fissures ou des trous peut stopper les courants d’air et boucher le conduit lorsque votre cheminée à foyer ouvert ne fonctionne pas permet d’éviter les déperditions de chaleur. Les portes d’entrée sont aussi un pont thermique et des dispositifs simples existent pour mieux isoler sans avoir à refaire l’encadrement ou à changer de porte (par exemple, l’ajout de bas de porte). En dehors des travaux d’ampleur ou en l’attente de ceux-ci, vous pouvez aussi procéder à de nombreux aménagements simples mais décisifs, comme le changement des joints des fenêtres, la pose de rideaux thermiques, l’installation ou le renouvellement de volets, l’utilisation de peinture isolante ou encore de kits d’isolation pour une porte de garage ou un coffre de volets roulants. 

 

Conseil n°5 : vérifier son système de ventilation

Une fois que votre logement est bien étanchéifié, il reste une dernière étape cruciale : passer en revue votre système de ventilation. Cette étape peut avoir lieu avant la fin des travaux d’isolation ; il s’agit même d’un préalable indispensable en cas d’installation de menuiseries neuves. En effet, la ventilation doit permettre à l’air d’être renouvelé sans générer une perte excessive de chaleur. En fonction de votre budget, l’idéal est d’installer une ventilation simple ou double-flux, cette dernière étant actuellement la solution la plus efficace, économique et écologique (comme nous l’expliquions récemment dans notre article dédié). Alors, prêts à vous lancer ?

Crédit photo : Freepik

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