Génie climatique
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Aides à la rénovation énergétique : ce qui change en 2025

Chaque nouvelle année apporte son lot de changements. En 2025, plusieurs dispositifs servant à financer les opérations de rénovation énergétique vont connaître des modifications. Voici ce qu’il faut savoir. 

 

Aides à la rénovation énergétique : ce qui change en 2025

A partir du 1er janvier, certaines aides à la rénovation énergétique évoluent. C’est notamment le cas de MaPrimeRénov’ et des CEE (Certificats d’Économies d’Énergie), deux des principaux dispositifs de financement des travaux d’isolation et de passage aux énergies renouvelables. L’objectif est de mieux répartir les aides publiques entre les ménages les plus modestes et les plus aisés tout en réalisant des économies. Ces ajustements vont avoir un impact sur les projets de rénovation, mais ils seront plus faibles pour les demandeurs les plus précaires. 

Réduction budgétaire pour MaPrimeRénov’

Pour la cinquième année consécutive, le dispositif MaPrimeRénov’ est maintenu, mais avec un sévère coup de rabot budgétaire. Pour l’exercice 2025, il est doté d’un budget de 2,3 milliards d’euros, ce qui représente une baisse d’un milliard d’euros par rapport à 2024. Ce n’est pas sans conséquences sur les prestations. Pour rappel, MaPrim Rénov’ avait remplacé début 2020 le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’Habitat afin de financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique d’une maison individuelle ou d’un appartement en habitat collectif.

Si les mono-gestes de travaux, comme le remplacement des fenêtres, des systèmes de chauffage ou l’isolation des murs et toitures, restent éligibles au dispositif, les subventions dédiées à l’achat de chaudières, d’inserts et de poêles à bois connaissent une diminution de 30% en moyenne, selon les niveaux de revenus. 

En contrepartie, les montants maximum d’aides auxquels les foyers aux revenus modestes ou intermédiaires peuvent prétendre vont être revus à la hausse, avec une meilleure prise en charge des frais engagés.

Par contre, le montant des dépenses de travaux financé par MaPrimeRénov’ va diminuer pour les ménages ayant les revenus les plus élevés, ce qui risque de freiner certains projets, notamment les rénovations d’ampleur dont le coût est souvent très important mais qui étaient jusqu’ici très bien indemnisées. Pour autant, les plafonds de ressources déterminant le montant des aides ont augmenté de 1%, ce qui permet à davantage de particuliers d’en bénéficier. 

Évolution des CEE 

Les CEE (Certificats d’économie d’énergie) connaissent eux aussi des modifications. 

Ce dispositif, mis en place par l’État en 2006, oblige les fournisseurs d’électricité, de gaz, de chaleur, de froid, de fioul domestique, de GPL et de carburants pour automobiles à participer au financement des travaux visant à améliorer la performance énergétique des habitations et des bâtiments. Il fonctionne avec des fiches d’opération standardisées, qui correspondent aux actions les plus fréquemment réalisées – comme l’isolation des combles et des toitures ou l’installation d’une fenêtre avec vitrage isolant –  et pour lesquelles une valeur forfaitaire a été définie. A date, il existe 220 opérations éligibles complétés par des « primes coup de pouce ». 

Depuis le 1er janvier, l’indemnisation pour l’achat et l’installation d’une chaudière collective haute performance énergétique pour les bâtiments résidentiels collectifs existants est supprimée. Par ailleurs, la précision du secteur géographique est désormais obligatoire pour bénéficier d’une aide sur les pompes à chaleur réversible de type air/air pompes à chaleur réversible de type air/air en France métropolitaine.

En outre, 2025 marque également la fin de l’opération Coup de pouce Thermostats Connectés, qui permettait pourtant aux particuliers de faire des économies d’énergie, et ce alors que l’installation d’un appareil de régulation de la température des systèmes de chauffage et de refroidissement deviendra obligatoire à partir du 1er janvier 2027.

Interdiction de la location des logements classés G 

Dans un autre registre, il sera désormais interdit de louer des logements dont le DPE (Diagnostic de performance énergétique) est classé G. Les propriétaires de ces logements, considérés comme des passoires thermiques, devront faire des travaux de rénovation s’ils veulent les remettre sur le marché locatif. Bonne nouvelle cependant pour ceux-ci, l’obligation de présenter un DPE pour bénéficier de MaPrimeRénov’ est repoussée au 1er janvier 2026. Ils pourront donc financer les travaux d’isolation et de mise aux normes. 

Crédit photo : Freepik

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