Plus de « flex office », plus d’équipements
Pour travailler dans de bonnes conditions depuis chez soi, beaucoup de salariés demandent plus d’équipements numériques. Et si la majorité des entreprises ne doublent pas les équipements informatiques pour leurs employés, la demande pour du matériel supplémentaire (ordinateurs, écrans) augmente fortement. Selon l’ADEME, la fabrication et l’élimination de ces équipements sont responsables de 45 % des émissions de GES du secteur numérique, alourdissant logiquement l’empreinte carbone globale du télétravail.
Enfin, le développement du « flex office », modèle d’organisation dans lequel les salariés n’ont plus de bureau attitré, amène les entreprises à faire des raccourcis. En effet, cette pratique est souvent perçue comme un moyen de réduire les coûts immobiliers. Pourtant, sans une gestion rigoureuse des espaces et de la consommation énergétique, ce modèle peut générer un effet rebond négatif. In fine, si une entreprise réduit les surfaces de bureaux sans diminuer suffisamment les consommations énergétiques, elle aggrave son bilan carbone.
Entre la réduction des trajets domicile-travail, l’augmentation de la consommation d’énergie à domicile et l’explosion des visioconférences, les bénéfices environnementaux du télétravail sont donc partiellement remis en question. Toutefois, pour réduire l’impact environnemental de cette pratique, de petits gestes simples peuvent faire une grande différence. En optimisant l’utilisation d’Internet (comme le fait de mettre des sites en favoris, de fermer les onglets inutiles et d’alléger les échanges par messagerie) ou en modérant les usages énergivores comme le streaming vidéo et le stockage dans le Cloud, les télétravailleurs peuvent contribuer à minimiser leur empreinte carbone tout en maintenant l’efficacité de leurs outils numériques. Pour en savoir plus, l’ADEME propose une liste de 10 bons gestes à adopter en télétravail.