Le pouvoir de l’osmose
En plus de leur très faible occupation au sol, les centrales osmotiques ont l’avantage de pouvoir assurer une production stable et régulière dans le temps, puisque celle-ci est indépendante des conditions climatiques.
Dès qu’il y a un gradient de salinité entre deux flux d’eau, comme c’est le cas dans les estuaires, là où les fleuves se jettent dans la mer, il est possible de produire de l’électricité en continu 24 heures sur 24, de jour comme de nuit, par beau temps comme par mauvais temps.
Les endroits éligibles à l’installation d’une centrale osmotique sont donc nombreux ! Et, bonne nouvelle : ces infrastructures sont simples à construire, en tout cas comparativement aux moyens et à la complexité technologique nécessaires à un barrage hydraulique ou une usine marémotrice. Pour mettre en service une centrale osmotique, il faut en effet assembler une membrane semi-perméable (compter en moyenne 200 000 mètres carrés pour produire 1 MW d’électricité) contenue dans des modules, ainsi que des filtres à eau douce et à eau salée, une turbine et un échangeur de pression. Cette membrane, qui peut être fabriquée en acétate de cellulose, en polyamide, ou en polymère biosourcé, est extrêmement fine et a des alvéoles tellement petites qu’elles ne laissent passer que les molécules d’eau.