Génie électrique
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Comment fonctionne la VMC double flux ?

À la fois économique et écologique, la VMC double flux a gagné en popularité ces dernières années, mais comment fonctionne-t-elle ? 

 

Comment fonctionne la VMC double flux ?

L’hiver, il peut être tentant de se calfeutrer pour économiser au mieux le chauffage dans la maison. Toutefois, ventiler son logement demeure nécessaire afin de renouveler l’air intérieur, d’éviter la prolifération de microbes, la concentration de nombreux polluants ou encore l’installation d’une trop forte humidité. C’est là tout le rôle de la VMC, acronyme de Ventilation Mécanique Contrôlée. 

Si cet équipement n’est pas obligatoire (la loi impose simplement un dispositif d’aération continue pour chaque logement), il est fortement recommandé. À l’heure actuelle, la VMC simple flux est l’équipement le plus commun en France. Le principe est simple : il s’agit de renouveler l’air intérieur avec un système de ventilation composé de gaines d’aération qui passent dans les différentes pièces du logement. L’air extérieur rentre naturellement par des grilles dans les pièces sèches, tandis que l’air intérieur des pièces chargées en air humide (salle de bains par exemple) est expulsé mécaniquement vers l’extérieur.

Déperdition thermique évitée et air intérieur plus assaini 

L’un des inconvénients de la VMC simple flux réside dans le fait qu’elle est susceptible de créer de la déperdition thermique. En hiver, elle peut en effet injecter dans le logement un air extérieur plus frais, augmentant par la même occasion les besoins de chauffage. Ce qui n’est en revanche pas le cas de la VMC double flux

Comme pour la simple flux, l’air extérieur est réparti dans les pièces sèches via des bouches de soufflage. L’air vicié des pièces humides est expulsé par des bouches d’extraction, mais avant d’être évacué, il passe dans un échangeur. Ce dispositif situé dans un volume isolé, par exemple dans les combles, récupère la chaleur pour ensuite la transférer dans les pièces à vivre.

En été, l’échangeur a le même rôle : il récupère l’air extérieur plus chaud que l’intérieur, mais le refroidit avant de le distribuer dans le logement. Durant les nuits d’été, certaines VMC ont un système de bipasse qui permet des économies d’énergie : comme l’air extérieur est généralement plus frais que celui de la maison, il évite l’échangeur et passe tel quel dans les pièces, sans être refroidi davantage.

Du côté du filtrage, la VMC double flux dispose d’un premier filtre au niveau de l’air extrait qui est complété par d’autres plus fins placés sur les bouches d’extraction. Pour ce qui est de l’air entrant, un filtre plus fin empêche le passage des particules fines, promettant un logement mieux protégé des pollens, spores, et particules de pollution atmosphérique.

La promesse de la VMC double flux est là : aucun gaspillage et un air vicié utilisé pour réchauffer l’air sain. Pour l’utilisateur, son logement est donc ventilé sans subir de perte de chaleur (ou de fraîcheur en été) et avec de potentielles économies d’énergie à la clé.

Des avantages nombreux, mais sous certaines conditions

A noter que ce type de technologie fonctionne mieux avec des maisons récentes qui sont bien isolées. Lorsqu’il y a une excellente étanchéité à l’air, le rendement d’un échangeur peut atteindre jusqu’à plus de 90% tandis qu’il descendra à 60% pour les bâtiments RT 2005 dont les permis de construire, moins contraignants qu’aujourd’hui, ont été déposés avant 2012.

La VMC double flux est par ailleurs particulièrement conseillée aux personnes qui souffrent d’allergies ou qui vivent dans des zones caractérisées par des taux élevés de pollution atmosphérique. L’air de leur maison sera ainsi bien plus préservé qu’avec un système classique. Autre avantage : comme il n’y a pas d’entrées d’air aux fenêtres, les bruits extérieurs sont mieux filtrés, ce qui peut être intéressant pour les logements situés en ville par exemple. 

En résumé, la VMC double flux a tous les atouts pour séduire un public large, en particulier les populations qui vivent dans une habitation récente et bien isolée, dans un endroit bruyant et/ou pollué ou encore pour toutes celles et ceux qui souffrent de problèmes respiratoires. 

Côté finances, la VMC double flux est logiquement plus chère à l’achat que la simple flux. En revanche, son utilisation peut entraîner des économies de chauffage. Son retour sur investissement peut donc être intéressant. À noter également que l’achat d’une VMC double flux est éligible à un certain nombre d’aides, notamment MaPrimeRenov’ dans le cadre d’un projet de rénovation monogeste. Il est enfin bien sûr fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié RGE pour procéder à son installation. 

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