
- Génie électrique
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À partir du 1er janvier 2027, tous les logements devront disposer d’un système de régulation automatique de la température. Ces thermostats programmables existent déjà sur le marché et permettent de diminuer ses dépenses énergétiques. On vous explique tout.
L’Agence de la transition écologique (ADEME) estime que le chauffage représente 66 % des dépenses énergétiques d’un logement. Pour contrôler ces dépenses, l’ADEME conseille de respecter certaines températures « idéales » : entre 19 et 21 °C quand une pièce est occupée le jour, et entre 16 et 17 °C la nuit ou en cas d’absence, voire autour de 12 °C si l’absence est prolongée. Installer un thermostat programmable, idéalement connecté, permet de maîtriser l’utilisation de son chauffage en adaptant la température à ses besoins et au moment de la journée.
Entre 19 et 21 °C quand une pièce est occupée le jour.
Un thermostat est un outil de régulation du chauffage, qui peut être filaire ou sans fil, et dépend du type de chauffage de l’habitation. S’il s’agit d’un chauffage central avec une chaudière ou une pompe à chaleur, le thermostat pourra être installé sur le dispositif et la température sera réglée dans toutes les pièces à partir de ce centre. S’il s’agit d’un chauffage électrique, un thermostat différent peut se trouver sur chaque radiateur, ce qui permet de régler la température pièce par pièce. Dans les deux cas, il est possible de le piloter à distance depuis un smartphone ou un ordinateur.
Le thermostat programmable permet d’optimiser les heures de réduit (heures non chauffées) mais également de piloter différentes zones du logement via des modules complémentaires, précise France Rénov. Ainsi, la température s’adapte selon les moments de la journée, s’il fait plus chaud dehors ou en cas d’absence. La possibilité de gérer le thermostat à distance permet aussi d’éteindre un radiateur que l’on aurait oublié en partant, par exemple. Selon l’ADEME, un thermostat connecté programmable permet ainsi d’espérer jusqu’à 15% d’économie d’énergie, soit jusqu’à 270 € par an sur une facture de chauffage de 1800 € pour une habitation chauffée à l’électricité, et 210 € par an sur une facture de 1400 € pour un chauffage au gaz.
D’après les calculs de l’ADEME, le coût d’un thermostat est de 60 à 250 €, auquel s’ajoutent 150 à 300 € pour l’installation. Au total, s’équiper d’un thermostat connecté peut donc coûter jusqu’à 550 €. Or, depuis le 22 novembre 2024, l’aide financière pour acheter et installer un thermostat connecté qui avait été lancée fin 2023 a été supprimée. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir soulignait en décembre qu’il s’agissait “de couper court à une vague d’arnaques autour de ce dispositif.” En effet, la prime, calculée en fonction de la taille du logement, pouvait être directement encaissée par l’installateur, indépendamment du prix d’achat du thermostat. « Les fraudes étaient courantes : nombre de personnes se sont retrouvées avec des thermostats installés à la va-vite et totalement inopérants », note l’UFC.
Pour tout de même s’équiper d’un thermostat à moindre coût, certains opérateurs comme Tiko, Ekwateur, Voltalis ou Engie, proposent de l’offrir et l’installer gratuitement, en échange de la possibilité d’être coupé à distance momentanément pour soulager le réseau électrique, un mécanisme appelé « effacement diffus ».
En attendant l’arrivée d’une éventuelle nouvelle aide à destination des ménages, l’État a fixé une obligation claire : à partir du 1er janvier 2027, tous les logements (existants et neufs) devront être équipés d’un système de régulation automatique de la température de chauffage par pièce.
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