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Déchets de chantier : l’enjeu du recyclage

L’un des gros enjeux de la filière du bâtiment va consister à « faciliter la reprise sans frais des déchets et à renforcer le maillage territorial des points de reprise pour encourager le dépôt des déchets » note l’éco-organisme Valobat. 

Déchets de chantier : l’enjeu du recyclage

C’est un casse-tête que les artisans connaissent bien en fin de chantier : la gestion des déchets. Selon les chiffres de la Fédération française du bâtiment (FFB), le secteur du bâtiment génère chaque année environ 46 millions de tonnes de déchets, dont plus de 85 % sont issus de travaux de déconstruction et de réhabilitation. D’après une étude de l’ADEME, ces déchets se répartissent principalement entre la démolition (51 %), la rénovation (36 %) et la construction neuve (13 %). 

Parmi les déchets du bâtiment, l’ADEME distingue plus spécifiquement trois différentes catégories. Les déchets qui ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique dans le temps sont désignés comme les « déchets inertes ». Il s’agit par exemple des pierres, des briques, du verre, du carrelage, du ciment ou encore du béton. Cela représente 76 % de l’ensemble des déchets du bâtiment.

Entrée en vigueur de la REP Bâtiment en 2023 

La deuxième catégorie regroupe l’ensemble des déchets non-inertes et non-dangereux (21 % du total des déchets du bâtiment). On retrouve dans cette catégorie les plastiques, le bois non traité avec des produits dangereux, les revêtements muraux, les textiles, le plâtre, etc. Enfin, les déchets dangereux sont plus rares (3 % du total) : ce sont les plus nocifs pour la santé et pour l’environnement. Il s’agit notamment des hydrocarbures, des aérosols, des déchets pollués par des fibres d’amiante ou encore des restes de peinture glycéro. 

Pour gagner du temps, il est recommandé aux artisans de ne pas attendre la fin d’un chantier pour trier les différents déchets, particulièrement en cas de travaux de gros œuvre. Jusqu’à présent, les déchets du second-oeuvre étaient peu valorisés et faisaient l’objet d’un faible taux de recyclage. C’est pour cette raison qu’a été mise en place la REP Bâtiment à partir de 2023. L’acronyme REP signifie « Responsabilité élargie du producteur ». Il s’agit d’une application du principe du « pollueur payeur » qui impose aux producteurs de contribuer à la prévention et à la gestion des déchets issus des produits qu’ils mettent sur le marché.

Valobat, l’éco-organisme créé par les acteurs du bâtiment

« Un tel dispositif permet l’intégration par le producteur du coût de prévention et de gestion des déchets dans le coût du produit, ce qui l’incite à l’éco-conception de son produit pour réduire ces coûts » précise le ministère de la Transition écologique. Concrètement, la REP est mise en œuvre à travers la création de filières spécifiques selon les produits concernés. Les équipements électriques font par exemple l’objet d’une filière REP depuis 2006. En  application de la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (dite loi AGEC), les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment (PMCB) sont donc désormais inclus dans le cadre de ce que l’on appelle la REP Bâtiment. 

Les PMBC sont ainsi classés selon deux catégories. La catégorie 1 regroupe l’ensemble des déchets inertes tandis que la catégorie 2 comprend l’ensemble des autres déchets de chantiers à l’exception des produits chimiques couverts par la REP DDS (déchets diffus spécifiques). Depuis le 1er mai 2023, les producteurs et ceux qui distribuent ces produits ont l’obligation d’adhérer à un éco-organisme et de facturer les éco-contributions sur ces derniers. 

Pour la filière Bâtiment, 4 éco-organismes ont reçu l’agrément de l’Etat, dont Valobat. La société Valobat est gouvernée par 51 associés leaders dans le secteur du bâtiment, dont le groupe Rexel, membre fondateur. Valobat propose donc aux entreprises de travaux une solution de reprise des déchets collectés séparément dans les points de collecte de proximité, développe des filières de recyclage et encourage l’évolution des pratiques. 

Un service dédié sur Rexel

« Valobat a pour volonté de répondre aux besoins de tous les metteurs sur le marché, afin non seulement de leur permettre de répondre à leurs obligations légales, mais également d’aller vers toujours plus de circularité et de réduction de leur empreinte carbone » explique la société. En début d’année, Valobat a également reçu l’agrément pour les REP Ameublement et Articles de Bricolage et de Jardin, devenant le seul éco-organisme de la filière PMCB a être positionné sur toutes les catégories de produits et matériaux du bâtiment.

Le saviez-vous ?

La collecte de déchets est un sujet sur lequel Rexel s’investit de longue date. Via EndLess (Ex-BigBag’NGo), le groupe propose un service complet de tri, de collecte et de traitement des déchets de chantier. Rexel commercialise également des bigbags (aussi appelés GRVS, grand récipient pour vrac souple) de 250L à 2m3. Ces bigbags peuvent être collectés à Paris et petite couronne, Lyon et Marseille. Les déchets sont ensuite traités exclusivement dans des déchetteries professionnelles ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).

Crédit photo : iStock

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